«Réduire nos émissions de CO2 en répondant aux attentes de qualité de service»

Monaco, territoire de 2 km², enclavé entre les Alpes et le littoral où les infrastructures ne sont pas extensibles, rencontre d’importants problèmes de congestion urbaine et de pollution. Pour y faire face, George Gambarini, responsable du programme Smart City à la délégation interministérielle chargée de la transition numérique, une entité du gouvernement princier de Monaco, présente les solutions mises en place avec notamment l'échange avec Waze.

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Dans l’esprit des dizaines de milliers d’actifs et de touristes qui chaque jour affluent à Monaco, la voiture reste une évidence pour se déplacer. Ce territoire de 2 km², enclavé entre les Alpes et le littoral où les infrastructures ne sont pas extensibles, rencontre d’importants problèmes de congestion urbaine et de pollution. C’est pourquoi nous nous sommes fixé l’objectif de réduire de 20 % le nombre de voitures en circulation afin de revenir à un taux d’utilisation adapté à nos infrastructures et de respecter nos engagements environnementaux.

Communiquer massivement l’information en temps réel

Pour limiter la congestion urbaine, il faut d’abord être capable de communiquer l’information routière en temps réel aux automobilistes. Ainsi, nous utilisons les données de Waze pour diffuser sur nos panneaux à messages variables des informations sur les temps de trajet qui fluidifient le trafic. Nous intégrons également quelque 150 itinéraires types fournis par Waze à notre application mobile d’information urbaine Your Monaco, afin que chacun puisse connaître, en un clic, les conditions de circulation sur son parcours. Réciproquement, Waze récupère les événements (routes fermées, travaux en cours, etc.) déclarés sur le système d’information de notre superviseur urbain et les partage en temps réel avec des millions d’automobilistes.

Augmenter l’impact de nos services

Réduire de 20 % le nombre de voitures en circulation implique aussi de privilégier les nouvelles mobilités douces tout en renforçant l’interopérabilité entre les différents modes de transport et l’information des usagers. D’un côté, nous déployons donc des plans d’infrastructures de mobilité et des services publics. De l’autre, nous misons sur le numérique et l’utilisation de données pour en augmenter l’impact. Une application mobile de déplacements urbains et notre application de billettique unifiée Monapass facilitent par exemple l’accès aux services de vélos à assistance électrique et informent en temps réel sur les horaires de passage et les trajets des bus de la ville. Par ailleurs, afin d’augmenter le nombre de personnes transportées dans une même voiture, nous fédérons une communauté d’employeurs de la Principauté autour d’une application de covoiturage domicile-travail.

Comprendre et prévoir

À terme, la captation des données et leur exploitation nous aideront à comprendre les effets de nos décisions sur le trafic. Les applications telles que Waze seront essentielles pour optimiser le déploiement d’infrastructures de mobilité douce et les plans de circulation de transports en commun. Grâce au développement d’outils d’hypervision (ndlr : outils qui procurent une vue intégrale de l’architecture des systèmes informatiques) et de planification urbaine, nous développerons des capacités prédictives sur le trafic mais aussi sur la qualité de l’air et les nuisances sonores liées aux mobilités.

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